Chtriman 2023 - Compte rendu par Laurence et Bastien
Dimanche 30 juin, les triathlètes de l'USF se sont déplacés en nombre à Gravelines dans le Nord pour participer à diverses courses du Chtriman :
- Laurence sur le 226 (format Ironman)
- Anouchka et Emma sur le Swimbike L
- Fabien, Eric, Dan, Mikael et Bastien sur le 113 (format half Ironman)
Bravo à chacun d'entre eux pour avoir terminé la course !
Nous avons choisi de mettre en avant dans cet article le compte rendu de la course de Laurence, triathlète expérimentée, et le compte rendu de la course de Bastien, triathlète encore novice.
1/ Laurence sur le Chtriman 226
Pourquoi le Chtriman 226 ?
En cherchant un challenge cette année (la montagne ne voulant pas de moi), je me suis dit lors du stage de février en Espagne que j'allais me fixer le défi de refaire un Ironman en améliorant mon temps précédent : 13h37, sur le Chtriman en 2022 !
Objectif de chrono
Objectif : passer sous les 13h15 (objectif secret … réussir à faire 13h). A priori faisable : il y a 2 ans, lors de la course, je n’avais jamais roulé plus de 150k et je n’avais jamais couru de marathon … l’expérience que j’ai accumulée l’année dernière sur de plus longues distances devrait me servir !
Préparation
J’ai réussi je pense une belle prépa heureusement sans accrocs, en gardant le bon dosage entre un vrai programme (merci coach @Paul @UpYourTri!) et quelques sorties longues en vélo (+200k) pour le plaisir avec les copains ! C’est cet équilibre qui m'est essentiel. J’ai aussi beaucoup bénéficié de ma saison d’hiver sur des trails « longs » (SaintéLyon notamment) qui m’ont bien renforcée en course à pied en me donnant de l’expérience sur des distances au-delà du marathon. Et pour finir concernant la prépa, un bon enchaînement de courses en démarrage de saison : un M en mai, un L en juin, plutôt bien réussis. J’arrive donc sur la course avec de grandes chances d’atteindre mon objectif…
Jour de la course
Le fait de déjà bien connaître les lieux, l’ambiance, ça m’aide à bien me mettre dans ma bulle, rester calme.
Sur la natation, c’est plutôt facile (seul hic : de grosses irritations sous les bras… ce qui ne m’est jamais arrivé, avec une combinaison néoprène et une trifonction pourtant éprouvées … bizarre …) Je sors plutôt en forme, mais déçue de mon temps : j’espérais sortir en un peu plus d’1h10… je sors en 1h19! Il va falloir se réveiller …
C’est parti sur le vélo après une transition rapide.
Je me mets dans un bon rythme. Heureusement sur le premier tour pas trop de vent (ni de dos ni de face), donc ça roule régulièrement, je mange bien, je bois correctement, ça marche. 2eme tour plus mouvementé … premières gouttes de pluies dans la montée de Cassel (déviée cette année) qui se transforme en déluge dans la descente. Dans ma tête c’est passager et ça ne va pas durer, mais la suite des événements va me donner tort : ça ne s’arrêtera plus de toute la course (avec tout de même une petite pause / éclaircie en toute fin de vélo). Je termine mon vélo avec un vent de face qui a forci en début d’après-midi, mais je suis plutôt contente, j’ai tenu la position sur les prolongateurs, bien mangé et bu, l’allure est correcte avec une allure moyenne supérieure de 2km/h à celle d'il y a 2 ans. Même si la progression est très lente en vélo, elle est quand même la !
Après une T2 plutôt rapide, c'est parti pour le marathon.
Je commence la course à pied sous un rayon de soleil qui va vite disparaître et laisser place à la pluie en continu et à du vent… Je ne me sens pas au top au démarrage, pas de rythme, pas encore réussi à me mettre dans ma bulle. Vers le 7ème km une bonne partie du groupe USF du L me double : on discute, on rigole … et ça me remet dans ma course ! Ça y est j’ai trouvé mon rythme, je déroule ! L’expérience acquise en course à pied l’année dernière est précieuse : quelques petites douleurs que je connais et auxquelles je m’attend aux alentours du 25eme, je continue comme si de rien était et ça passe comme prévu. À chaque tour je passe devant la team USF (courageuse sous la pluie et dans le froid!) qui est restée pour m’encourager, ça me booste ! Dernier tour dans l’euphorie de la fin, c’est dur mais le moral est là, je termine mes 4 derniers kilomètres à un rythme entre 5:55 et 5:30, en fait j’en avais sous le pied, ce qui me semble incroyable. Une arrivée sous la pluie mais dans la joie, avec un speaker qui annonce « l’arrivée de la Présidente » (merci Dan!) et un record au marathon explosé (passage de 5h il y a 2 ans à 4h26 ! que demander de plus?).
Je prend des nouvelles des temps de la team USF (que des bonnes nouvelles, pas de casse) puis on s’offre un retour à vélo à l’appart (même pas mal), je vais mettre 10 bonnes heures à me réchauffer… Mais quelle aventure !!
Prochain objectif : sûrement encore un truc en bonne compagnie (❤ USF) à la fois cool, débile, long, compliqué et qui fait plaisir !
2/ Bastien sur le Chtriman 113
Pourquoi le Chtriman 113 ?
Je me suis posé pas mal de questions au printemps quand il s’est agi de choisir les courses sur lesquelles j’allais m’aligner cet été. Je ne voulais pas brûler les étapes et progresser à mon rythme sur des triathlons M. C’était sans compter sur le volume et la qualité des triathlètes de l’USF ayant décidé de s’inscrire au Chtriman 113. J’ai rapidement décidé de me joindre à eux pour me tester sur la distance, qui me semblait plus correspondre à mon profil « semi-endurant » que le format olympique.
Objectif de chrono
En termes de performance espérée, j’étais resté assez prudent. La barre des 5h me semblait un objectif inatteignable au vu de mon volume d’entraînement (blessé à la cuisse depuis le triathlon de l’Île Charlemagne fin mai, je n’avais presque pas couru depuis). Je me fixe donc comme objectif de rentrer sous les 5h15 et surtout de faire une bonne natation (35’) et un bon vélo (2H40 sur 86,5km), le semi-marathon final ne devant être qu’un « plus ».
Préparation
Je n’ai pas suivi de préparation spécifique à un triathlon format L. J’avais déjà nagé 5-6 fois la distance de 1900m, en piscine à chaque fois, sans notion de vitesse. Je savais que ça ne devrait pas poser problème, hormis un départ trop chaotique dans la machine à laver du mass start. Pour le vélo, j’avais fait un gros effort sur l’endurance et la vitesse avec des séances plus régulières, à la fois sur Zwift, au polygone de Vincennes et dans la campagne du 77. La distance ne me faisait pas peur, je craignais simplement de ne pas être capable de tenir l’allure visée sur 90km. Enfin, pour la course à pied, je connais assez bien la distance du semi-marathon pour pouvoir y aller sans entraînement. La grande inconnue était le rythme que j’allais pouvoir tenir sur 21km.
La course
Dimanche 30 juin, la course commence à 12h. Je préfère partir au petit matin pour moins cogiter et pour finir plus tôt, mais les organisateurs ont fait le choix de faire partir le 113 en dernier.
Nous arrivons au parc à vélo assez tardivement, ce qui finalement s’avère une bonne chose puisque je ne passe pas 20 minutes à retoucher à toutes mes affaires.
Je prends la position aéro sur les prolongateurs dès le début du vélo. Mais je manque de tomber en sortie de virage dès le 2ème kilomètre, n’ayant pas encore tout à fait récupéré mes esprits. On arrive ensuite sur une longue ligne droite avec un vent favorable, et je file à plus de 40 km/h. Je commence à doubler pas mal de monde, jusqu’à me faire rattraper puis dépasser par Dan et Mikael au 10ème kilomètre. Je me fixe comme objectif de garder en visuel la trifonction USF de Dan. Et ce sera chose faite jusqu’à la première bosse où je le rattrape, puis il me reprend dans la descente qui suit. Je reste au même rythme une cinquantaine de mètres derrière Dan jusqu’à la bosse suivante. Je décide d’accélérer un peu pour dépasser les beaux vélos de triathlon qui ont un peu plus de mal en montée et je rattrape rapidement Dan et Mikael. Je tiendrais 36,5km/h de moyenne jusqu’au 70ème, puis le léger surrégime couplé au vent de face en fin de parcours auront raison de moi et je termine les 16 derniers kilomètres entre 30 et 32km/h. Je pose le vélo en 2H31 sous les encouragements d’Emma et Anouchka, et c’est parti pour le semi.
Je me sens plutôt bien dès le début du semi. J’ai bien mangé et bu sur le vélo, je suis en forme et j’ai les jambes plutôt fraîches malgré un gros vélo. Je visais une moyenne de 4’30/km, mais je cours les 2 premiers kilomètres en 4’00. Je décide de me calmer un peu car je sais que je ne tiendrais pas 21km à ce rythme. Je passe le premier 10 km en moins de 45 minutes et je commence à me dire qu'à ce rythme, le chrono de 5heures est accessible. La deuxième moitié du semi est plus compliquée, je cours entre 4’35 et 4'40/km, je sens que les jambes manquent d’entraînement et de renforcement musculaire. Mais j’arrive au bout au mental sur le dernier quart et je passe la ligne en 4H50. Un chrono inespéré pour mon premier L !
Au global, une course dont je suis super fier, hormis la natation. J’ai encore quelques détails à améliorer, notamment sur les transitions, pour gagner un peu de temps.
Pour la suite me concernant, rendez-vous dans les Alpes à la mi-août pour le triathlon de la Madeleine. L’entraînement au D+ commence maintenant…